Moi, Claude Grainte, nouveau-né du clan de la Rose, ai décidé de reporter ici le contenu des soirées se déroulant en Ys, pour que la gloire et les peines de notre cité soient connus de tous ceux de notre sang.

Le 12 novembre de l'an 1999 de l'Incarnation, nous nous retrouvions après une longue absence, dûe aux festivités auxquelles beaucoup d'entre nous prirent part pour l'anniversaire de notre bien-aimé Prince, François Villon.

Des appréhensions rongaient la cité, dûes principalement à la nomination par Occris de Luther de Vitry comme Marquis d'Ys, décision contestée par certains, mais d'autres appréhensions gravitaient autour de l'arrivée parmi nous d'un Toréador, Perceval, arrivée maintes et maintes fois commentée sur notre livre d'Or.

A l'entrée, comme de bien entendu pour garantir la sécurité de l'Elyseum, nous avons été fouillés les uns après les autres. De ce fait, l'assemblée ne fut complète qu'après un certain temps. Les discussions allaient bon train, et le clan Brujah a même pris la peine de se réunir.

Puis le Marquis est arrivé, et les clans se sont présentés. On pourra noter que ce soir-là il n'y avait que 2 Ventrues, aucun Tremere, un seul Nosferatu, mais 5 Brujah. Une fois les clans présentés (nous avons pu ainsi savoir qui était Perceval; nous pûmes nous mesurer plus tard dans la soirée lui et moi dans l'Art poétique), les discussions allaient bon train, principalement autour de la légitimité de la nomination de M. de Vitry.

Celui-ci, après s'être sans doute lassé des incessantes questions dont il fut assailli, a tenu à s'expliquer publiquement.

Sa première annonce fut de dire que certes, il avait détruit un caïnite, mais la sixième tradition l'y autorisait. Les Brujah lui demandèrent pourquoi il avait dû détruire cet individu. Il reconnut que sa manière de procéder ne correspondait pas à une personne de son rang ni de son clan, mais l'individu concerné ne comprenait que la violence, Luther de Vitry l'aurait déjà prévenu. Et certes, la règle de neutralité dans l'Elyseum a été brisée, mais cet individu l'usurpait (tout comme des Settites l'avaient usurpée il n'y a pas si longtemps). Enfin, M. de Vitry ne dispose d'aucune preuve, si ce n'est la destruction très rapide du vampire, que l'individu usurpateur n'était pas Leto. Cette version fut plus tard corroborée par le Nosferatu Trinité.

Quand à sa nomination à la tête de la Cité, le Marquis nous a expliqué qu'il était à la cour depuis plus de 200 ans, et que cela faisait longtemps qu'il demandait une Praxis. Or cette cité a été créée il y a moins d'un an par SAS François Villon, et donnée à Leto. Mais celui-ci a été remplacé par quelqu'un d'autre, que M. de Vitry a détruit. A ce moment est intervenu Gaël, ancilla du clan Gangrel, qui a insisté sur le fait que Leto est dans la cour depuis bien plus de 200 ans, qu'il avait l'antériorité et donc ses droits. Mais Gaël n'a pas contesté la position de Luther.

A la suite de cela, la Cité était sous tension, les dialogues redoublèrent d'intensité. Hugues, vampire (comme il se présentait lui-même), clama qu'"un ancien, à l'insu de tous a agi sans nous mettre au courant", et que cela était plus que suffisant pour ne pas lui accorder sa confiance.

Enfin, un peu plus tard, le Marquis fit une dernière intervention, pendant laquelle il nomma les responsables de la Cité (tous les anciens postes étant caducs): Mélésias fut ainsi nommé Ancien; Chânt Leffroy, Chancelier; Daniel le Purifié, régent de la Cité; Yann le Braz, Prévôt et Fléau; Théodore d'Alembert, gardien de l'Elyseum; Adelme de Villars, ambassadeur de la cité; Henri Sporate, hérault; Roxanne Delacour, harpie. Il nous a ensuite souhaité une bonne fin de soirée, et s'est retiré.

Anastase nous a juste après signalé qu'il quittait la Cité d'Ys (mais pas pour des raisons politiques). Puisse les bienfaits de la nuit l'accompagner là où sa voie le mène.

Je n'ai pu assister à la fin de la soirée, car mon clan s'est réuni à ce moment, et l'Elyseum était presque vide à mon départ. J'ai pu cependant apprendre que la belle Fleury de Mérogis était nommée ancilla.

Tels furent les évènements de cette soirée. Que l'Histoire nous aprenne à être sages.


Retour