Moi, Claude Grainte, m'attelle à la tâche de chroniqueur de l'Histoire d'Ys, que j'ai fait mienne.


Le nouvel an, année deux mil trois après l'Incarnation, se fêta en Ys le 11 janvier dans la discrétion : en effet, la soirée donnée par les Aubains en l'Atrium jouxtant la Défense ne comprit qu'une petite vingtaine de semblables, tous résidents d'Ys, à l'exception de " Jhalid ", un Setite n'appartenant pas à la lignée LeTilleul, souhaitant s'installer comme aubain sur Ys (devant donc prouver qu'il n'appartient pas à la lignée d'Erpent, selon les Edits Impériaux).

Felix LeTilleul, du clan Setite, le Sire d'Alban, avait un message de Son Altesse Impériale Hugo le Cinquième à transmettre. Il annonçait l'officialisation de Sa Cour Impériale, qui ne pourrait que Lui apporter gloire. Cette cour est composée de différents membres, dans un esprit féodal, avec des titres SUSCEPTIBLES D'EVOLUTION. Tous les Seigneurs (appelés désormais Barons) et leurs Suzerains se verront remettre un sceau à leurs armoiries. Ceux qui n'en disposeraient pas devraient donc les faire parvenir au plus vite.
Les Barons détiennent les 6 Traditions, hors la Progéniture et la Destruction.
Les Marquis détiennent les 6 Traditions.
Un Duc est nommé quand 2 Marquis au moins lui prêtent allégeance. Il a alors le pouvoir de nommer les Marquis de ses terres.
Les membres de la Cour ont pour devoir de soutenir Son Altesse Impériale, ou les Anciens dont ils sont les Chevaliers.

Pendant la soirée, les membres des clans setite et assamite exposèrent les singularités de leurs clans à tous les semblables intéressés.
Quelques incidents émaillèrent la soirée : ainsi des lettres hilarantes d'un marabout africain destinées à Mlle de St-Elme et à Yaël me firent me déplacer avec ces deux gracieuses beautés pour vérifier que l'individu ne constituait pas un danger pour la Mascarade (ce qui n'est pas le cas) ; l'Atrium et ses environs fut pris de spasmes d'invasion animale : rats, chiens...
Une discussion concernant le remaniement des territoires de chasse eut lieu, sans résultat définitif.
Il fut annoncé que la prochaine soirée serait donnée par le clan Malkavian, en la Seigneurie de Clamart.
Une partie de la Comedia del'Arte, composé d'un mime avec son traducteur, un polichinelle et d'un arlequin joua, sans présentation préalable, " dents longues et bris de mascarade " dans les alentours de l'Atrium. Le mime serait Malkavian ; en tout cas, tous ont fait part d'une puissance de discrétion très grande. Le mime déposa même une bombe en plein Elyseum, alors presque vide ; et fut finalement rattrapé et immobilisé.


Puis MM. Kelos et Nikolaï, respectivement Duc des terres d'Ys et d'Arpajon, et Marquis d'Arpajon, décidèrent d'en finir une bonne fois pour toute avec le sabbat et de lancer l'offensive ultime de libération d'Etampes, isolée depuis quelques temps pour " risque industriel majeur " (remercions les contacts de M. de Kantara), ce qui avait le mérite d'avoir un tant soit peu affamé les sabbatiques et de nous laisser une certaine latitude concernant la Mascarade.

Et c'était reparti comme en quarante ! Qu'une chose soit bien claire : je n'aime pas la guerre. Elle est totalement répugnante, inhumaine et démesurée. Mais même elle peut être nécessaire face à quelque chose d'encore plus démesuré, inhumain et répugnant. L'implication de goules ou le mot d'ordre (" extermination totale ") n'étaient pas pour me plaire, mais je sais qu'il n'y a pas de guerre propre, et que mes capacités de stratège sont moindres que celles des dirigeants de l'Armée Impériale d'Ile-de-France.

Aussi partis-je avec le premier groupe de semblables, destiné à faire diversion. Accompagné de mon régent, Armand de Vitry, d'Ariel, du clan Assamite, de Mlle de St-Elme et de deux infants de Nikolaï, ainsi que d'une quinzaine de goules, nous avons affronté un Gangrel antitribu, rapide et capable de dissimulation, un Lasombra, un Nosferatu-taupe, les balles de snipers bien cachés, et de nombreux pièges. Assisté par un deuxième groupe, qui abattait nos ennemis à (longue) distance, nous sommes venus à bout du Lasombra, qui emporta quand même un des infants de Nikolaï, et du Gangrel. Ils furent détruits par Mlle de St-Elme, qui s'impliqua dans cette lutte jusqu'au bout, et qui eut le mérite de ne pas céder à la tentation de la diablerie.
Un troisième et quatrième groupe, responsables respectivement des rôles d'éclaireurs et de combat au contact officièrent, et permirent à tous de se retrouver devant le château d'Etampes.

Là, une scène de carnage nous attendait : les alentours du château étaient jonchés de cadavres. Après quelques incompréhensions, la garde de Messire de Corum nous ouvrit, et nous pûmes retrouver cet Ancien gardé par son fidèle serviteur, Aelis. Celui-ci, visiblement épuisé, devait réaliser les dernières volontés de son maître en l'amenant dans les tréfonds du château, où le temps ferait son œuvre et apaiserait les blessures de corps et d'âme.
Ainsi fit-il. Le clan des Rois voit se retirer de la scène politique pour un temps au moins, un Ancien habile et respecté. Puissent la dévotion de son Serviteur et son souvenir ne pas être oubliés !


L'ignominie sabbatique a été glorieusement vaincue !
Restent les fuyards qu'il faudra retrouver.


Que l'Histoire nous apprenne à être sages.


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